Présentation
Le spray se présente sous la forme d’un Flacon de 13,2 ml, muni d’une pompe mécanique. Il délivre environ 150 doses de solution en saveur menthol, ou fruits rouges (uniquement pour le spray déremboursé). Le flacon contient de la nicotine, de l’éthanol, du sodium, du propylène glycol, de l’alcool benzylique, du menthol, et du sucralose…
Dosage
Il offre au fumeur une alternative complémentaire à d’autres méthodes de substitution. Pour le fumeur occasionnel c’est une méthode simple, rapide et discrète pour combler ses envies de fumer.
- 1 pulvérisation délivre 1 mg de nicotine
- La diffusion de la nicotine dans le sang est estimée à 60 secondes, plus rapidement que pour les autres substituts oraux.
- 1 à 2 pulvérisations peuvent être simultanément vaporisées (selon les besoins)
- Ne pas dépasser 4 pulvérisations / heure, durant 16 h.
- Attention ! Une pulvérisation équivaut à 7,1 mg d’éthanol, 1 flacon contient 15g d’alcool au total.
Utilisation
Le spray buccal ne se dirige surtout pas en fond de gorge, au risque d’éprouver un inconfort notable… (C’est un doux euphémisme).
- Il est donc préférable d’incliner le spray pour pulvériser vers l’intérieur de la joue.
- Vous pouvez aussi diriger l’aérosol d’abord sur la langue, puis diffuser le produit sur les joues en bougeant la langue.
- Il ne faut pas déglutir durant quelques secondes.
Ne pas boire ni manger pendant et juste après les pulvérisations buccales.
On notera les mêmes observations qu’avec les autres formes orales de substitution nicotinique quant à une limitation de prise de poids chez les usagés ayant convenablement évalué leurs besoins en nicotine (Tests).
Le risque de transfert de dépendance du tabac vers une dépendance aux pulvérisateurs de nicotine reste marginal ou quasi nul.
Désagréments
En cas de mauvaise utilisation :
- Risques de hoquets,
- Irritations labiales,
- Hypersalivation,
- Nausées,
- Douleurs du larynx,
- Dysgueusie.
Une hypersensibilité ou allergie à l’un des composants est possible.
Une bonne hydratation permet de limiter les éventuels désagréments.
Vigilance particulière
-
La présence de sucralose dans le disposif est à relever pour certaines particularités médicales (diabétiques, hyperinsuliniques, malades atteints de MICI/Crohn ou RCH)… ainsi que pour la femme enceinte allaitante.
-
La présence d’éthanol et d’alcool pour les personnes souffrant d’alcoolodépendance ou de polyaddictions, nécessite de déterminer avec votre médecin l’usage adéquat du spray de nicotine.*
Grossesses et allaitement
Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique durant la grossesse et l’allaitement, mais préférez espacer la «prise» de pulvérisation buccale à distance de 2 h des tétées et demandez avis à votre médecin (en raison de la présence d’alcool et d’éthanol). Recommandations AFSSAPS
Rappel
- Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique au cours de la grossesse. Recommandations AFSSAPS
- Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique chez les patients cardiaques, sauf avis médical contraire (Synthèse HAS).
- « Les substituts nicotiniques augmentent le taux d’abandon du tabac de 50 à 70% » (lien)
- L’association de plusieurs substituts au lieu d’un seul augmente de 34% les chances de réussite. Smith SS. Arch Intern Med 2009
- En France, la prise en charge des substituts nicotiniques prescrits par un professionnel de santé est de 65% et bénéficie du tiers payant. La liste ici : ameli.fr
Ces notions sont très importantes. En effet, beaucoup de personnes hésitent encore à utiliser les produits de substitution nicotinique par crainte de conséquences négatives.
- Concernant le spray, seul le Nicotine EG 1mg/dose Spray menthe est remboursé.
- Le laboratoire fabriquant le Nicorettespray (menthol et fruits rouges) ayant fait la demande pour être déremboursé (et donc profiter de la liberté de prix de vente) ….
- Il existe également un pulvérisateur nasal de nicotine, mais celui-ci n’est pas disponible en France.