Parce qu’une gomme de nicotine, n’est évidemment pas un simple chewing-gum
Présentation
Les gommes à mâcher sont présentées comme traitements (sous forme galénique) complémentaires à d’autres substituts tabagiques. Elles se présentent en nombreuses variétés aromatiques, afin de trouver la saveur qui vous correspond (menthol, orange, fruits…).
Dosage
Elles offrent au fumeur résistant ou au fumeur occasionnel, l’opportunité de libérer une dose rapide de nicotine en 2 dosages : 2mg et 4 mg.
La dose libérée en moyenne est de :
- 1 mg pour les gommes à 2 mg
- et de 2 mg pour les gommes de 4 mg.
La rapidité de diffusion de la nicotine des gommes s’estime entre:5 et 15 min.
Chaque gomme a une durée d’efficacité variable entre 15 et 30 min.
Le nombre de gommes journalières recommandées varie, en fonction des besoins, des envies, du taux de dépendance, mais sans dépasser les recommandations (HAS) :
- 24 gommes/jour en 2mg
- 12 gommes/jour en 4mg.
Utilisation
La nicotine est absorbée par la muqueuse buccale. Son efficacité d’absorption sera optimale en cas de mastication de la gomme et non de déglutition.
Il faut donc, dans un premier temps :
- Les laisser se dissiper sur la langue, jusqu’à ce que la saveur apparaisse.
- Puis, les mâcher quelques fois (1 ou 2 fois),
- Les placer dans un coin de la joue, au contact de la gencive (en alternance),
- Puis attendre que le goût s ‘atténue,
- Pour enfin, recommencer l’opération complète, en mastiquant 3 à 5 fois /minute.
- Déglutir la salive, le plus tard possible.
La durée d’utilisation et le degré de la substitution nicotinique est variable d’un fumeur à l’autre et toujours en rapport à sa dépendance (tests).
Il est recommandé et généralement prescrit, l’association des gommes avec d’autres substitutions transdermiques, orales, vape….sauf, pour les fumeurs occasionnels.
Du reste, une étude récente a conclu de l ‘efficacité des gommes, quant à diminuer les risques de reprises tabagiques du fumeur occasionnel à 55 % VS placebo : lien
Les gommes à mâcher ont l’avantage de pouvoir maintenir le fumeur, loin du grignotage de par son efficacité, sa composition, tout en dérivant son attention (fonction cognitive).
Le risque de transfert de dépendance au tabac vers une dépendance aux gommes est considérée comme marginal (soit quasiment nul).
Désagréments
Une gomme croquée ou mâchée trop précocement, libérera trop vite sa nicotine et provoquera une hypersalivation. Cela aura pour désagréments de pouvoir créer une gêne relative au goût poivré de la nicotine, mais plus ennuyeux… peut provoquer :
- Hoquets,
- Maux de gorge,
- Brûlures d’estomac,
- Quintes de toux,
- Aphtes…
Par ailleurs, il recommandé d’éviter de consommer du café, des jus de fruits, avant et pendant la prise de gommes. Une malabsorption de la nicotine est considérable en cas d’acidité gastrique.
Toute la nicotine avalée passe par l’estomac, elle est en grande partie détruite par l’acidité gastrique et lors du passage au travers du foie.
En cas d’adhésion, les gommes peuvent dans de rares cas provoquer une altération de prothèses ou d’amalgames dentaires.
Grossesse et Parturiente (en couche)
La nicotine est responsable de la dépendance physique, mais c’est la combustion de la cigarette qui libère de nombreuses substances nocives. Au total, les bénéfices de l’arrêt du tabac dépassent largement les risques d’un traitement substitutif nicotinique au cours de la grossesse, aussi bien pour la mère que pour l’enfant. Il est préférable de commencer le plus tôt possible la substitution. Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique au cours de la grossesse.
En l’état actuel des connaissances, aucun effet toxique pour le bébé ou pouvant causer des malformations n’est attribuable à l’utilisation du traitement de substitution nicotinique au cours de la grossesse et cela quelle que soit la forme : patch, gommes, inhaleur ou comprimés.
Cardiopathies
Les substituts nicotiniques (timbres, gommes et inhaleur) n’entraînent aucun effet cardio-vasculaire en raison de la concentration régulière et plus faible de la nicotine circulante. D’où leur innocuité d’utilisation, y compris chez des patients cardiaques et même immédiatement après un infarctus du myocarde (Synthèse HAS).
Ces notions sont très importantes. En effet, beaucoup de personnes hésitent encore à utiliser les produits de substitution nicotinique par crainte de conséquences négatives. Cette crainte est donc injustifiée, la nicotine n’intervenant pas de façon déterminante dans les complications cardio-vasculaires dans les conditions d’utilisation pour le sevrage.