Presentation
Les pastilles de nicotine sont présentées comme traitements (sous forme galénique). La nicotine de ce médicament présenté sous la forme de pastille est liée à une résine échangeuse d’ions. La nicotine est absorbée au niveau de la muqueuse buccale.
Elles sont carrées ou rondes, blanches ou marron/opaques. Elles se présentent en plusieurs textures et se déclinent en différentes saveurs.
Dosage
Elles offrent au fumeur résistant ou au fumeur occasionnel, l’opportunité de libérer une dose rapide de nicotine en plusieurs dosages (1mg/ 1,5mg/ 2mg / 2,5mg/ 4mg de nicotine).
- Les pastilles de nicotine ont une pharmacocinétique proche de celle des gommes
- Contrairement aux gommes, celles-ci n’ont pas de matrice retenant une partie de la nicotine. Une pastille de 2mg ou de 4mg libère approximativement la dose annoncée.
- La rapidité de diffusion de la nicotine des pastilles s’estime entre 2 à 3 minutes.
- Chaque pastille a une durée d’efficacité variable entre 20 et 40 min
Le nombre de pastilles journalières recommandées varie, en fonction des besoins impérieux de fumer, envies, du taux de dépendance mais sans dépasser les recommandations sanitaires de l’HAS :
- 24 pastilles/en 2mg.
- 12 pastilles/jour en 4mg.
Il est recommandé de prendre une pastille de nicotine, chaque fois que nécessaire (besoin/envie de fumer). La durée d’utilisation et le degré de substitution nicotinique reste variable d’un fumeur à l’autre et toujours en rapport à la dépendance (Tests).
Utilisation
Il faut donc placer la pastille contre la joue, la laisser se dissoudre sans la croquer ni la faire fondre sur la langue, puis, en alternance, on varie de sens, tant que le « bonbon » n’a pas totalement fondu.
Certaines pastilles sont très rigides, il ne faut pas essayer de les croquer, au risque de créer une lésion buccale ou altérer un composite/prothèse dentaire. Aussi, il est possible de diviser une pastille en morceaux, en enfermant ladite pastille, dans un torchon et en y assénant un petit choc précis .Cela peut permettre un meilleur confort d’usage.
Les pastilles de nicotine permettent de réduire la prise de poids de par leur fonction et en permettant de détourner l’attention du fumeur. Le risque de transfert de dépendance au tabac vers une dépendance aux pastilles nicotiniques est quasi nul ou marginal.
NB : Ne pas boire de café ou jus de fruits (acides) durant la consommation de pastilles et les 15 min après, au risque de dégrader l’efficacité d’absorption de la nicotine par la muqueuse buccale.
Désagrément
On note peu de hoquets, aphtes et douleurs (brûlures) gastriques.
Les désagréments les plus fréquemment relevés seront relatifs à :
- Une aérophagie : Déglutition excessive d’air dans les voies digestives, provoquant une dilatation anormale de l’œsophage et de l’estomac, puis d’un gonflement des organes évoqués.
- Une hypersensibilité à l’un des composants est possible
- Les pastilles étant également composées d’édulcorants (aspartame), il est prudent d’être vigilant en cas de maladie Phénylcétonurie (maladie génétique)
- Une aérocolie : Augmentation du volume du côlon, faisant suite à la présence de gaz en trop grande quantité. Elle est due généralement à des fermentations intestinales excessives, consécutives à une colite spasmodique ou atonique.
- Les édulcorants ont tendance à fermenter et peuvent par conséquent irriter la muqueuse de l’intestin.
- Des flatulences assez malodorantes sont assez fréquentes les premières semaines de substitution avec les pastilles.
Si ces désagréments s’accompagnent de douleurs persistantes, ne pas hésiter à consulter un médecin, qui vous conseillera un traitement adapté.
Astuces
L’efficacité de la phytothérapie et autres méthodes « naturelles » sont intéressantes en voici quelques exemples :
- Les racines et semences de fenouil en décoction ou infusions,
- Le thym, en privilégiant les feuilles et les fleurs en infusion de fin de repas,
- La camomille en tisane,
- Le basilic pour ses propriétés antispasmodiques,
- La sauge pour les mêmes vertus
- Le charbon végétal a un pouvoir absorbant inégalé et a la capacité de retenir 100 fois son volume en gaz.
Attention toutefois aux interactions médicamenteuses car le charbon absorbe tous les « produits ». Il est donc susceptible d’absorber les médicaments avant leur passage dans le sang, rendant le traitement inefficace. Dans ce cas, il faut veiller à respecter un intervalle de temps (1-2 h) entre les 2 prises.
Ne pas négliger une bonne hydratation, qui permet également de diminuer cet effet négatif.
Rappel
- Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique au cours de la grossesse. Recommandations AFSSAPS
- Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique chez les patients cardiaques, sauf avis médical contraire (Synthèse HAS).
- « Les substituts nicotiniques augmentent le taux d’abandon du tabac de 50 à 70% » (lien)
- L’association de plusieurs substituts au lieu d’un seul augmente de 34% les chances de réussite. Smith SS. Arch Intern Med 2009
- En France, la prise en charge des substituts nicotiniques prescrits par un professionnel de santé est de 65% et bénéficie du tiers payant. La liste ici : ameli.fr
Ces notions sont très importantes. En effet, beaucoup de personnes hésitent encore à utiliser les produits de substitution nicotinique par crainte de conséquences négatives.