La dépendance psychologique
Elle dure plus longtemps que la dépendance physique, pour certains fumeurs la cigarette fait partie intégrante de leur vie et vont jusqu’à penser qu’elle leur est indispensable. Très liée à la gestion de nos émotions, positives ou négatives, la cigarette étant perçue comme « un bout de soi » et intégrée à notre image corporelle et identitaire.
Le test de Horn permet d’établir un profil psychologique de la dépendance au tabac.
Vous pouvez effectuer le test de Horn ici ou en format pdf hors ligne
Interprétation :
- Stimulation : Q1 + Q7 + Q13
- Plaisir du geste : Q2 + Q8 + Q14
- Relaxation : Q3 + Q9 + Q15
- Anxiété – Soutien : Q4 + Q10 + Q16
- Besoin absolu : Q5 + Q11 + Q17
- Habitude acquise : Q6 + Q12 + Q18
Un total de plus de 10 sur une ligne indique une raison qui pousse à fumer
Le tabac contient des substances psychoactives, c’est-à-dire qu’elles ont une action sur le cerveau. En particulier des alcaloïdes, dont le principal est la nicotine. La nicotine stimule le circuit de récompense du cerveau et procure une sensation de satisfaction, plaisir, détente et stimulation intellectuelle. Elle a aussi un effet anxiolytique, antidépressif et coupe-faim.
Mais la fumée du tabac contient aussi des Inhibiteurs des *MonoAmines Oxydases (IMAO) capables de bloquer des enzymes appelées MonoAmines Oxydases, qui contrôlent les niveaux de certains neurotransmetteurs dans le cerveau (dopamine, adrénaline, noradrénaline et sérotonine dont nous avons parlé dans le sachiez-vous sur la dépendance physique).
Cela aurait un effet antidépresseur sur le fumeur et provoquerait la dépendance. Les IMAO seraient donc des éléments qui font que le fumeur se sent déprimé et anxieux à l’arrêt du tabac ce qui peut conduire à la rechute.
« Il est probable que le tabac ait un effet antidépresseur et c’est sans doute une des raisons qui fait qu’il n’est pas toujours facile de s’en passer » Pr Jean-Pol Tassin, directeur de Recherche émérite à l’Inserm.
*Les inhibiteurs de la monoamine oxydase non sélectifs (IMAO) figurent parmi les premiers antidépresseurs qui ont été développés, dans les années 1950