Définition
Médecine comportementale visant à instaurer et maintenir des comportements favorables à la santé physique et émotionnelle :
- Gestion du stress,
- réduction des comportements tabagiques et alcooliques,
- amélioration de l’observance médicamenteuse,
- prévention…
Historique
De l’Antiquité à nos jours, avec les béhavioristes (qui ont fondé leur mécanisme sur le comportement humain à partir de l’apprentissage), jusqu’aux comportementalistes et cognitivistes qui s’opposent… Ces approches complémentaires vont évoluer et/ou se rejoindre, afin de définir une approche globale, avec les méthodes actuelles :
- Acceptation and Commitment Therapy : (ACT) accepter un état de fait (douleur, souffrance…), s’engager à le concevoir comme faisant partie de nous.
- La Théorie de la pleine conscience : Mindfulness Based Stress Reduction (MBSR, appliqué aux TCC donne MBCT : Mindfulness Based Cognitive Therapy).
- Le Biodeeback : C’est la 1ère esquisse de l’investissement du champ psychosomatique par l’approche TCC.
En pratique
C’est une méthode centrée sur la cognition, les pensées et les croyances, parfois erronées et négatives de l’individu. Les méthodes thérapeutiques par TCC ou TCCI (de nos jours), peuvent permettre d’apprendre ou de comprendre comment gérer les émotions, éviter les distorsions cognitives et sont en liaison directe avec les « Le Sachiez-vous ? » sur les dépendances et leurs évaluations. Nous vous avons déjà présenté Messieurs Pavlov, Skinner, Bandura et Beck, et bien les TCC reposent sur leurs travaux regroupés sur 3 composantes :
- Composante Comportementale
Techniques d’exposition graduelles aux situations négatives/désensibilisation - Composante Cognitive
Techniques de gestion, de compréhension et de modification des pensées irrationnelles/anxiogènes - Composante Émotionnelle
Techniques de respiration et relaxation pour la gestion des angoisses…
Elles mettent l’accent sur la méthode expérimentale pour comprendre et modifier les comportements ainsi que les pensées et émotions qui y sont associées. C’est le courant psychothérapeutique le mieux validé par la recherche. En effet il y a de nombreuses recherches contrôlées pour comprendre et modifier les troubles psychologiques du patient et les TCC sont donc continuellement modifiées/améliorées en fonction des résultats de ces recherches.
L’HAS (Haute autorité de santé), recommande les TCC pour de nombreux troubles dès lors qu’ils s’appuient sur une réévaluation de la motivation du fumeur à l’aide du modèle Proschaska/Di Clemente vu dans notre premier post : https://www.has-santé
Une méga-analyse en 2012 recense plus de 269 méta-analyses sur l’efficacité des TCCs !
L’INSERM considère les TCC comme méthodes de référence dans les traitements de nombreuses pathologies (Lien INSERM page 169) et explique aussi comment identifier et déterminer les besoins (lien):
A : Événement déclencheur (je n’arrive pas à arrêter de fumer ou maintenir ma défume)
B : Croyances et réactions (je me sens nul-le/ pas volontaire)
C : Conséquences émotionnelles (je me sens triste /contrarié-e/déprimé-e)
Les TCC sont bien évidemment compatibles et/ou complémentaires avec d’autres méthodes et substitutions pour le tabac. Elles sont dispensées par des thérapeutes spécifiques et votre médecin traitant pourra vous renseigner et vous orienter, en fonction de vos besoins. Il doit définir un programme et nombre de séances en préambule. Au cours du programme, le thérapeute vous apprendra à appliquer (de manière autonome) des méthodes définies, afin de maintenir la gestion de vos émotions.
Pour réussir à maintenir une défume, il faut impérativement traiter LES dépendances et pas uniquement la dépendance physique, puis se référer aux modèles de prévention de la rechute.