Présentation
L’inhaleur ressemble à un porte-cigarettes, il se compose du corps en plastique dans lequel on insère une cartouche scellée qui contient 10 mg de nicotine et d’un embout buccal refermant le dispositif. La nicotine est délivrée sous forme d’inhalations buccales. L’inhaleur n’existe qu’en saveur menthol (levomentol) et n’est pas remboursé.
Dosage
Il offre au fumeur une alternative complémentaire aux autres modes de substitution. La libération de nicotine à partir de cartouche est dépendante de la température de l’air :
- Chaque cartouche de 10 mg délivre environ 4 mg de nicotine à 20° C
- Environ 5 mg à 30°C
- Environ 6 mg à 40°C
- La diffusion de la nicotine se fait essentiellement par la muqueuse buccale, seuls 50% de la dose sont absorbés (2 mg pour 4 mg)
- Ne pas dépasser 12 cartouches par jour.
Pour évaluer votre dépendance au tabac vous pouvez faire différents tests évoqués précédemment.
Utilisation
Il est conseillé d’utiliser une cartouche chaque fois que l’envie de fumer se fait sentir.
- La durée normale d’utilisation d’une cartouche est de 20 minutes en une seule utilisation intensive et continue
- Et jusqu’à 4 fois 20 minutes en utilisation peu intensive et discontinue.
Après ouverture, toute cartouche doit être utilisée dans les 12 heures car la quantité de nicotine diminue dès son ouverture par évaporation. Après utilisation, la cartouche est à jeter et tenir hors de portée des enfants et des animaux
Ne pas boire ni manger pendant et juste après les inhalations.
Il est à noter que l’inhaleur peut aussi présenter un intérêt dans le cadre de dépendances autres que physique de par sa composante gestuelle.
On a observé une limitation de la prise de poids chez les sujets utilisant une forme orale de substitut nicotinique en général, de par leur fonction et en permettant de détourner l’attention du fumeur. Le risque de transfert de dépendance au tabac vers une dépendance aux substituts nicotiniques est quasi nul ou marginal.
Désagrément
Le lévomenthol contenu dans les cartouches de l’inhaleur est un dérivé terpénique utilisé depuis longtemps comme antiseptique des voies respiratoires. Son action s’exerce sur les terminaisons nerveuses et stimule la circulation sanguine (effet rubéfiant).
On constate peu de désagréments à l’utilisation de l’inhaleur :
- Une irritation de la bouche et de la gorge peut survenir, cependant la plupart des personnes s’y adaptent à l’usage.
- Des réactions allergiques surviennent rarement au cours de l’utilisation.
- Des réactions locales légères telles que toux.
Une bonne hydratation permet de limiter les éventuels désagréments.
Rappel
- Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique au cours de la grossesse. Recommandations AFSSAPS
- Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique chez les patients cardiaques, sauf avis médical contraire (Synthèse HAS).
- « Les substituts nicotiniques augmentent le taux d’abandon du tabac de 50 à 70% » (lien)
- L’association de plusieurs substituts au lieu d’un seul augmente de 34% les chances de réussite. Smith SS. Arch Intern Med 2009
- En France, la prise en charge des substituts nicotiniques prescrits par un professionnel de santé est de 65% et bénéficie du tiers payant. L’inhaleur n’est pas remboursé, la liste des substituts remboursés est ici : ameli.fr
Ces notions sont très importantes. En effet, beaucoup de personnes hésitent encore à utiliser les produits de substitution nicotinique par crainte de conséquences négatives.